La lettre aux Hébreux et les lettres catholiques
Voici une brève présentation des autres lettres du Nouveau Testament. Ces textes gagnent à être connus et à être lus.
La lettre aux Hébreux
Cet écrit est mal titré. Nous sommes en présence d’une homélie — et non d’une lettre — qui s’adresse aux chrétiens — et non aux juifs.
Ce texte anonyme des années 70, longtemps attribué à Paul, a pour thème central le sacerdoce du Christ. La passion du Seigneur est médiation pour les croyants et les croyantes qui veulent aller à Dieu. L’auteur puise dans le vocabulaire cultuel de l’Ancien Testament pour interpréter la mort et la résurrection de Jésus comme un sacrifice.
Les lettres catholiques
Comme ces lettres s’adressent aux chrétiens en général, elles sont dites « catholiques », c’est-à-dire « universelles ».
La lettre de Jacques
Sous forme d’exhortation, cette lettre s’adresse aux chrétiens et aux chrétiennes « vivant dans la dispersion » (1,1) aux alentours de l’an 80. L’auteur s’intéresse notamment aux pauvres comme héritiers de l’élection divine (2,5-6), à la question de la loi et des œuvres (2,14-26), à la sagesse (3,13-18), à l’onction des malades (5,13-18). Le signataire, Jacques, ne serait pas le « frère du Seigneur » mentionné en Marc 6,3.
Deux lettres de Pierre
Attribuée traditionnellement à l’apôtre Pierre, la première lettre a été diffusée vers les années 80-90. Elle encourage les membres des Églises d’Asie Mineure (actuelle Turquie) à tenir bon dans l’épreuve. Le propos est chaleureux, parfois méditatif.
Sur un ton plus acerbe, la seconde lettre dénonce les faux docteurs et rappelle les enseignements chrétiens fondamentaux. Attribuée à Pierre (1,1), elle daterait plutôt du deuxième siècle, et elle n’aurait peu, ou aucun, lien avec l’apôtre.
Trois lettres de Jean
Rédigées à la fin du premier siècle, ces trois lettres portent la marque de l’école johannique. Toutes brèves qu’elles soient (la première compte cinq chapitres; les deux autres, une quinzaine de versets chacune), elles sont d’une grande richesse théologique. Leur message est toutefois simple : Dieu est amour et, de ce fait, celles et ceux qui accueillent cet amour doivent aimer à leur tour.
La lettre de Jude
Cette lettre de 25 versets adopte un ton polémique. On l’attribue à Jude, « frère du Seigneur » (Mc 6,3), ce qui est peu vraisemblable. Sa rédaction se situerait entre 80 et 100. L’auteur s’en prend avec virulence à ceux qui déforment l’enseignement des apôtres.
Source : Extrait de La Bible pas-à-pas, feuillet 18.