La première lettre de Pierre est adressée à des chrétiens dispersés dans cinq régions du nord et de l'est de l'Asie Mineure (la Turquie d'Asie d'aujourd'hui). Les communautés dont ils font partie ont été fondées par Paul ou par ses compagnons. L'auteur leur écrit vraisemblablement de Rome (qu'il désigne sous le nom de « Babylone » en 5.13). Les allusions qu'il fait à leur situation montrent qu'ils étaient méprisés et accusés de divers méfaits par leurs voisins païens, et qu'ils étaient menacés de persécution. C'est pourquoi l'apôtre s'efforce de renouveler leur courage en ramenant leur regard sur la personne de Jésus-Christ, dont ils partagent maintenant les souffrances.
Dans une prière de louange, qui succède à la salutation, Pierre rappelle à ses lecteurs comment Dieu les a sauvés et leur a donné une espérance vivante par la mort et la résurrection de Jésus-Christ (1.3-12). Il les encourage à être vigilants et à vivre d'une vie sainte, dans la communion avec le Christ (1.13-2.10). S'inspirant de l'exemple du Christ, ils doivent manifester leur fidélité à sa parole par leur comportement et par leur attitude face à l'épreuve. Des conseils pratiques leur sont donnés au sujet de leurs devoirs civiques, des relations entre serviteurs et maîtres, du respect mutuel des époux, de la vie communautaire et de la conduite à adopter vis-à-vis des païens (2.11-4.19). Au chapitre 5 l'auteur formule encore quelques recommandations à l'intention des anciens (ou responsables de la communauté), des jeunes gens et de tous les croyants: qu'ils demeurent tous fermes au milieu de la souffrance, en comptant sur les promesses de Dieu! La lettre s'achève par quelques salutations.
Si les lecteurs de cette lettre sont appelés à persévérer dans la foi malgré les difficultés, c'est surtout à cause du témoignage qu'ils doivent rendre dans le monde: il faut que toute leur vie, toute leur conduite, tende à « proclamer les oeuvres magnifiques de Dieu » (2.9), pour amener les non-chrétiens à « reconnaître leurs bonnes actions et à louer Dieu le jour où il viendra » (2.12).
Les destinataires de cette lettre sont les chrétiens en général (1.1). Sa préoccupation fondamentale est de combattre les propagateurs de doctrines contraires au pur Évangile, qui se sont infiltrés dans l'Église. Une des principales conséquences de leur enseignement est une vie déréglée. La seule façon de réagir contre eux est de s'attacher entièrement à la vraie connaissance de Dieu et de Jésus-Christ, telle que l'ont transmise ceux qui ont vu Jésus de leurs propres yeux et qui ont entendu son enseignement.
Après la salutation (1.1-2), l'auteur tient à insister, au début de sa lettre, sur les qualités nécessaires à la vie chrétienne et sur la fidélité à l'appel reçu de Dieu, conformément au témoignage de ceux qui ont vu le Seigneur (1.3-21). Ensuite il dénonce avec énergie l'activité et la conduite des propagateurs de fausses doctrines (2.1-22). Un aspect particulier de leur enseignement est abordé au chapitre 3: ils se moquent de ceux qui attendent la venue du Christ et prétendent qu'elle n'aura pas lieu. En réponse, l'auteur affirme que si elle tarde, c'est en raison de la patience de Dieu, qui laisse à beaucoup une occasion d'accepter encore le salut.
Le monde n'a jamais manqué de propagateurs de fausses doctrines. Le message de la deuxième lettre de Pierre est donc toujours d'actualité: il encourage les croyants à progresser dans la connaissance du Seigneur, afin de ne pas se laisser égarer par des théories inconsistantes.
Source : Société biblique française © 1997